Un français
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Réalisateur : |
DIASTEME | ||
Acteurs : |
Alban Lenoir, Samuel Jouy, Paul Hamy, ... | |||
Genre : |
Drame | |||
Durée : |
1 h 40 | |||
Date de sortie : |
10/06/2015 | |||
Titre original : |
Un Français | |||
Note "critique" : |
3,17 | |||
Classement 2015 |
57 / 145 |
Résumé : |
.O xx |
.O. Un jeune skinhead suit les activités de ses amis, entre violence envers les Noirs et les Arabes et réunions de l'extrême droite. Mais cela devient peu à peu absurde pour lui. Le parcours d'un homme qui tente de tourner le dos à la bêtise. .O. |
Xavier |
.O. 20/06/2015 Le film avait eu le droit à un début de polémique pour des "avant-premières annulées" avec, en toile de fond, la liberté d'expression bafouée... ce qui me paraissait bien gros et avait tout l'air d'un coup de communication qui n'a, de fait, pas fait long feu et produit sur moi un effet assez contre-productif. Je n'avais du coup pas vraiment prévu de voir ce film mais la critique d'une amie de forum, disant avoir été assez mal à l'aise, m'a encouragé à voir par moi même ce que valait ce film qui se réclamait de la veine d'un "American History X". Le résultat est assez bancal, la volonté de balayer pas moins de 30 ans de société française et de vie politique en à peine 100 minutes demandant un scénario en béton armé ce qui n'est pas le cas : comment est-on passé de skinheads faisant régner la peur dans certains quartiers à des politiques présents au second tour de la présidentielle en 20 ans ? Quelles sont les "racines" de ces mouvements qui semblent ne rien avoir appris de l'histoire récente (à moins de 50 ans, c'est presque de l'histoire immédiate !) ? "La France aux Français" dans les années 80 alors que l'on sort des 30 glorieuses ? ... Qu'est-ce qui peut expliquer que ces thèses trouvent écho chez certains ? Ce repli nationaliste vient d'où ? Le film évoque avec son personnage principal l'absence de figure parentale "forte" mais est-ce uniquement une question d'affirmation ? De même avec ces longues ellipses on ne comprend rien à l'évolution du personnage principal : oh tiens, je suis mal à l'aise avec ce que je fais .... Je suis le seul à avoir un peu les pieds sur terre et m'élever contre le groupe .... Oh et si je me retrouvais en Guadeloupe ... Oh mon passé me pèse et je me retrouve à ne pas voir mon enfant alors que ma femme qui est restée dans le (la ?) partie qui a gagné une forme de respectabilité vit bien tranquillement... Au final, peut-on être nationaliste et modéré où ces deux termes sont-ils incompatibles ? Il y avait beaucoup à dire, certainement trop pour un film alors qu'une série ou un triptyque aurait permis d'aborder tout cela de manière plus posée et convaincante... Là, le film fait l'effet d'un empilement de faits divers à l'image d'un immense journal de 20h qui picore à droite, à gauche, soulève de nombreux sujets mais ne les approfondit pas. C'est vraiment dommage car le sujet était ultra intéressant mais se retourner sur l'histoire récente est loin d'être évident et le scénariste/réalisateur n'a pas réussi à me convaincre (et la caméra tremblotante qui colle au coup du héros, c'est assez lassant : un peu de stabilité et des images léchées, cela n'empêche pas de faire "vrai"...). Bref, le film est trop sur la forme "Marc seul contre tous" pour me convaincre et c'est bien dommage car il y avait de quoi faire. |
Première : ¤ ¤ ¤ |
Studio / Ciné Live :
# # |
.O. Diastème ne le lâche pas d'une semelle, et, par ellipses maîtrisées, nous fait parcourir trois décennies en 1h30. Son héros, lui, traverse le film tel un spectre. En cela, il fait beaucoup penser à celui du dernier film de Mia Hansen-Love. "Un Français", c'est un peu "Eden" en bombers. .O. |
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